Entre ma formation et les premières démarches pour créer une micro-entreprise, CPcréaWeb, j’ai pris un an de réflexion. Un an qui m’a permis de peser le pour et le contre. Pour moi une certitude : je ne souhaitais pas abandonner un CDI pour un projet qui n’allait peut-être pas fonctionner. De fait, il était clair dans mon esprit que si je lançais une entreprise, elle devrait cohabiter avec ma position de salariée.
Un choix raisonnable
J’avais eu le temps de regarder les possibilités qui s’offraient à moi et à vrai dire, il n’y en avait pas beaucoup. Mes recherches du départ m’ont amenée à hésiter entre créer une « micro-entreprise » et une « auto-entreprise », avant de m’apercevoir (rapidement je vous rassure) qu’il s’agissait du même dispositif, qui avait été renommé. Les diverses sites internet qui en parlent ne sont parfois pas très limpides quand au changement de nom du dispositif.
Si j’ai choisi la micro-entreprise, c’est parce qu’elle peut cohabiter avec le salariat, évidemment. Mais aussi parce que les formalités administratives sont allégées et que le statut reste relativement souple. Il n’y a pas de TVA à facturer avant un certain montant de recettes. Le seuil, en 2019, est fixé à 91 000€ pour les activités de vente et de 35 200€ pour les activités de service. Il n’y a pas non plus de charges à payer si pas de revenus… Seule contrainte (en théorie) : l’ouverture d’un compte bancaire dédié.
Créer une micro-entreprise : déclaration de début d’activité
Une fois la décision prise, je me suis penchée sur les formalités de lancement d’une micro-entreprise. On appelle ça une déclaration de début d’activité.
Il faut se rendre sur le site de l’URSSAF dédié aux auto-entreprises/micro-entreprises et choisir tout simplement « créer mon activité ». On parvient à un formulaire (pas très ergonomique… j’ai envie de leur proposer mes services !!) ou il faut décider de suite du domaine dans lequel on veut exercer en tant que micro-entreprise avant de décliner son identité.
Je ne vous cache pas que le remplissage est assez rébarbatif et soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponse…
En tant que personne souhaitant travailler dans le domaine du web, j’ai pu choisir activité libérale et non commerciale : je ne vends pas un produit, je vends un service de création de produit. Je vous laisse apprécier la nuance. La profession libérale a l’avantage sur le commercial où artisan : pas de déclaration au RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) à faire.
Il faut également choisir à quelle fréquence les déclarations d’activité devront être faites pour l’URSSAF… mensuellement, trimestriellement ? C’est un choix qui ne coule pas forcément de source. A savoir : même sans activité, il faut déclarer 0€… et donc ne pas oublier ! Personnellement, j’ai choisi trimestriellement.
Une autre question se pose… autoriser où non l’INSEE à obtenir nos informations ? Cela semble anodin, mais cela est engageant pour la suite… En effet, si l’activité de la micro-entreprise évolue vers l’ouverture d’un site e-commerce, la déclaration au RCS deviendra nécessaire mais sera impossible si l’INSEE n’a pas accès à nos informations… puisque le RCS n’y aura pas accès non plus et déclarera qu’il n’y a pas d’entreprise avec ce SIRET. Evidemment, cela n’est pas expliqué lors de la déclaration de création d’entreprise faite auprès de l’URSSAF.
La modernité mais pas tout à fait
On s’attend à recevoir, en fin de formulaire, son numéro SIRET. Ce n’est pas le cas. L’administration française n’est pas encore 2.0 en totalité. Il faut donc attendre le traitement du dossier et la réponse (par courrier postal). Cependant, on peut leur accorder un bon point : même en début d’été, le délais de réponse est raisonnable (courrier de réponse daté de 3 jours après ma déclaration).
Voila, plus qu’à attendre les courriers (oui, les, celui de l’URSSAF et celui de la sécu des indépendants, à laquelle pour autant les micro-entreprises créées depuis le 1er janvier 2019 ne sont plus affiliées… allez comprendre) et… commencer à chercher une banque, pour l’ouverture du compte dédié. Il y a 1 an pour le faire, mais puisqu’on a « le temps » avant la réponse de l’URSSAF, autant en profiter. Mais ça, c’est une autre histoire !
Voila, en quelques clics et 2 courriers, j’avais réussi à créer une micro-entreprise. Il n’y avait « plus qu’à » trouver des clients !
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